Aujourd'hui, c'est le 3ème dimanche de l'Avent, dimanche de GAUDETE ( ce qui signifie joie!) !!!

Bientôt, le temps des réjouissances socialement promues et autorisées, de l'euphorie sur commande. Bientôt, la "période des fêtes", comme on dit maintenant... Sous ce très laïc euphémisme, que reste-t-il de la grandejoie de Noël? Qu'il y a d'écart entre ce tapage festif et la douce nuit de Bethléem! Entre cette allégresse de calendrier et le bonheur profond d'être chrétien, comment trouver la joie véritable? "En la volant" répond saint Augustinn c'est-à-dire en prenant notre joie dans la joie des autres.

Tenez! vous êtes attristés par votre faiblesse? réjouissez-vous de ce qu'un autre est fort. Vous vous lamentez de vos échecs? prenez votre joie dans celui qui a réussi. Faites comme Jean Baptiste. Au déut, tout le monde le suivait. C'était un succès considérable. Et puis Jésus est venu. Alors Jean a dit Je ne suis pas le Messie (Jn 1, 20). Et croyez-vous qu'il se soit inquiété de perdre alors sa clientèle et de passer au second rang? point du tout. Ecoutez plutôt les paroles de cet homme relégué à l'arrière-plan : l'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé (Jn 3, 29). Oui, vraiment Jean Baptiste est un voleur. Il ravit la joie qui le ravit. Ses propres afaires périclitent? il exulte, il jubile parce que celles de Jésus prospèrent. C'est la charité qui en a fait ce chapardeur de joie. Car la charité comme la joie sont de ces biens que l'on donne sans les perdre, et que l'on vole sans injustice. Plus on les partage, plus on les possède. A pleines mains, Jean, pillard impétinent, puise dans la joie de Dieu.

G.M.

de la revue Magnificat

Volez de la joie !

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